Une fois que Koruk eut donné le sac d'âmes à Akaal , celui-ci l'ouvrit et constate qu'il y a bien les âmes requises .
Il demanda à Koruk:
- Koruk, comment devons-nous faire pour les "appeller" ?
L'homme répondit :
-C'est simple: il vous suffit de prendre le contenu du sac et de les jeter comme une pierre. Vous verrez une lueur jaunâtre flotter dans les airs et, une dizaine de minutes plus tard, les dreglings arriveront.
-Bien , préparez-vous déjà à faire démarrer les chevaux au grand galop, allégez un maximum les chariots, tous les hommes pieds à terre, seuls les conducteurs restent ! ,ordonna Akaal.
Tous les hommes mirent pieds à terre comme le chevalier l'avait ordonné. Akaal prit donc le contenu du sac, une grosse poignée d'âmes bien fraîches. Il les lança de toutes ses forces vers la forêt.
10 minutes passent. Rien.
15 minutes.
20. Un léger bruit retentit.
De l'ombre de la forêt sort un dregling. Tout aussi repoussant que les autres. Puis en voilà deux. Puis trois. Et une quinzaine en sortent.
Akaal, heureux que son plan fonctionne, s'apprête à faire un grand geste pour interpeller les dreglings quand soudain, de la forêt, sort un énorme squelette. Pas un squelette humain, un véritable monstre! D'un noir profond, des yeux brillant de rouge et deux énormes katanas dans les mains. Akaal comprit qu'il s'agissait d'un monstre plus puissant que les simples dreglings, c'est bien sa vaine !
-Un...Un Katanas ! ,tremblait un des convoyeurs.
-Un quoi ? ,demanda Akaal.
-Un monstre qui n'est censé vivre que dans les ruines de la tempêtes! Courez !!!
Mais c'était trop tard , le Katanas avait repéré la caravane. Il commença à courir avec une vitesse incroyable dans sa direction, sauta en l'air et retomba en faisant des roulades d'une rapidité et agilité incroyable !
Akaal ne savait que faire , il courait de toute son endurance , pour sauver sa peau !
Soudain, un des convoyeurs s'arrêta et hurla :
-Continuez je vais le retenir!!!
Akaal s'arrêta net. C'était lui le protecteur, pas ce pauvre homme.
Il avança donc lentement, poussa l'homme en arrière, dégaina son épée, arma son bouclier et cria :
-Fuis espèce d'imbécile! Respectez le plan! Je vous rejoins !!
Une goutte de sueur perla sur la tempe cachée d'Akaal, tandis que le Katanas fonçait sur lui.
Lorsqu'il arriva à son niveau, le Katanas fit un grand mouvement circulaire des bras et les katanas qu'il portait bougeait de manière excédant la rapidité humaine. Akaal leva son bouclier, para cette attaque et riposta! Mais le Katanas avait effectué une roulade et était désormais derrière lui !!!
Une lame froide se trouvait dans la hanche d'Akaal... La respiration glacée du squelette sur sa joue. Le katanas retira la lame encore pleine de sang et Akaal tomba sur les genoux. Il avait du sang plein les mains. Il n'avait rien pu faire. Était-il si faible ?
Il se lamentait, ses pensées étaient noires comme les ténèbres, il devenait... Un démon. À travers sa peau , ses veines noircissaient. La couleur de son sang devenait noire petit à petit. Au fur et à mesure qu'il avançait vers les ténèbres.
Il le sentait. Partout dans son corps. Ce mal qui le ronge infiniment. Sauf à un endroit. Sa main droite. Celle qui serrait fermement l'épée. Cet épée étrange que lui avait donné son oncle trois jours avant sa mort. Il se rappelait ses mots:
-Cette épée, Akaal, a de grands pouvoirs ! Mais j'te dirais pas c'que c'est Héhé !
Plus tard, Akaal revint seul, la marchandise avait réussi à rentrer dans la ville sans problème car les gardes avaient vu le Katanas. Ainsi qu'un démon de taille humaine, la peau noire comme le charbon et les yeux brillant comme la lune durant une éclipse. Nul ne sait ce qu'il était arrivé pendant ce combat.
Koruk arriva près d'Akaal :
-Oh vous revoilà ! Nous avons tout livré ! Merci à vous ! Tenez en gage de ma gratitude personnelle.
Koruk lui tendit une sacoche contenant une âme rouge feu.
-C'est l'âme d'un rodeur enflammé! Des Démons comme on en voit plus ! Il en reste quelques-un dans les mines, mais pas plus ! Faîtes-en bon usage !
Akaal mit l'âme majeure dans son sac et s'en alla calmement vers la taverne pour récupérer son dû.