Canarchy arriva du côté des portes de la ville. Il se fit discret et se mit en chasse de l'homme appellé Mortikus. Il aperçut un homme suspect près des portes de la ville et se dirigea vers lui : l'homme était assis par terre, visiblement las d'attendre.
- Bien le bonjour, lança Canarchy, c'est moi qui suis en charge de rapporter les documents volés, vous êtes bien Mortikus ?
- Gné ? Bwais, ç'dois t'être mwé, hips ! repondit l'homme assit.
- Oh merde la boulette, j'ai confondu le contact avec un ivrogne, faudrait que j'évite de fumer autant d'herbe à pipe avant de partir en mission...
Il se tourna et aperçut un homme vêtu d'une cape sombre adossé contre un mur près des Portes, dans un coin d'ombre. "Pas de doutes possibles" pensa l'Assassin. Il se pris la direction des portes et arriva près de l'étranger...
- B'jour, je suis votre contact, on m'a dis que vous devriez me procurer un uniforme de garde dans le but de rapporter des documents frappés d'une tête de serpent dans le coin inférieur droit. Cela vous va ?
- Bien mon gars, j'espère que l'uniforme sera à peu près à votre taille dans le cas contraire ça ne devrais pas choquer grand monde, les gardes sont tellement débraillés... On ne sait pas vraiment quel Capitaine garde le document, alors vous allez devoir vous débrouiller par vous même pour le localiser. Et éviter de tuer trop de gardes, cela attirerait un peu trop l'attention sur vous et cela pourrait être mauvais pour vous, surtout si vous souhaitez continuer de nous rendre des services, héhéhé.
- N'ayez crainte, je saurais m'acquitter de ma tâche, les gens de ma trempe ne sont pas légions, et c'est tant mieux.
- Evitez de vous surestimer mon gars, c'est comme ça que beaucoup d'ami prometteur sont partis, l'excès de confiance est dangeureux, vous en avez probablement fait les frais.
Canarchy se rappella de son affrontement avec le Mage de la veille et soupira.
- Vous avez raison, mais être trop défaitiste n'est pas non plus une solution, mais il est vrai que l'idéal est de rester humble. Et bien je vous remercie pour cette discussion, je vais aller me changer et m'infiltrer discrètement dedans. J'essayerais d'éviter les autres gardes non-gradés dans la mesure du possible, mais s'ils veulent me poser trop de question... Cela risque de mal finir pour eux.
L'Assassin s'éloigna dans une ruelle non loin de là et sa changea. Les vêtements puaient la sueur et était légèrement trop grands. Il allait devoir faire avec, pas d'autres solution. Son arsenal était prêt, il ne lui restait plus qu'à se mettre en marche. Il prit la route du bâtiment de la Milice en évitant les patrouilles qui rôdaient. Canarchy entra discrètement, il utilisa sa fiole de poison sur ses griffes et les cacha discrètement dans le haut de ses manches. "Le premier qui pose trop de questions sera bien servi" pensa-t-il. Il tenta de repérer rapidement les lieux et se remémora les milices qu'ils avait déjà visité. Normalement, les bureaux des dirigeants sont souvent situés aux étages, il lui fallait donc commencer par trouver des escaliers.
Canarchy chercha un accès aux étages et tomba sur les escaliers. Il monta et arriva au premier étage. Un groupe de trois gardes arriva face à lui, il se retourna et parti à l'opposé.
- Hé to là, attend une minuteet viens par ici.
L'Assassin s'arrêta.
- Oui qu'y-a-t-il ?
- Ta tête ne m'dis rien, t'es un nouveau ?
- Je vois que je suis percé à jour !
- Oh, et bien je te souhaite la bienvenue ici, tu n'es pas trop perdu j'espère ?
- A vrai dire un peu si, je cherche le bureau du Capitaine, on m'a dit de me rendre là-bas pour lui donner quelques papiers et j'aimerais éviter de le faire attendre.
- Je comprend, suis-nous, on va te montrer le chemin.
Canarchy était plutôt satisfait de lui même, il avait réussit à tromper ces abrutis de gardes. La mission s'annonçait tranquille et sans encombres.
- Rentre, c'est ici, lui dit un des gardes
- D'accord et bien je vous remercie mes bra... Il n'eut pas le temps de finir sa phrase à cause du poing d'un garde qui s'était ecrasé sur sa joue, et tomba au sol dans la pièce.
- On y va les gars, je sais pas qui c'est ce mec, mais on se le fait !
- Pff un groupe de trois gardes qui se la jouent, vous êtes drôles, et vous pensez serieusement faire le poid ? dit-il en riant.
L'Assassin sorti ses griffes et fonça sur le garde qui l'avait frappé, il le tailla au niveau du torse et des bras. "Bien, le poison devrait faire effet", et en effet, le garde tomba en se tordant de douleur et les deux autres se ruèrent sur l'assassin. La pièce était assez étriquée ce qui rendait les esquives difficiles. Il réussit pourtant à esquiver l'épée du premier soldat et se fit toucher à l'épaule par celle du second mais il se retira rapidement, si bien que son bras n'était qu'un peu entaillé. Il chargea un des deux et lui enfonça sa griffe droite dans la gorge, l'individu cracha du sang et s'ecroula à son tour. Le dernier, effrayé par l'assassin pris ses jambes à son cou mais Canarchy l'attrapa par le col et lui planta ses deux griffes dans le dos.
- Bon maintenant que j'ai fais un peu de ménage, je vais peut-être pouvoir me reconcentrer sur mon objectif.
Il pansa sa plaie avec un bandage fait assez rapidement pour éviter de trop tacher son uniforme, empila les gardes empoisonnés dans un coin et reparti avec quelques douleurs au bras. A partir de maintenant, il lui fallait rester furtif. Il suivit le couloir dans lequel il se trouvait en esperant trouver le bureau en question. Il en trouva un et entra. Deux gradés discutaient.
- Excusez moi Messieurs, commença Canarchy, je cherche un Capitaine, on m'a ordonné de vous transmettre certaines informations et je suis venu aussi tôt que j'ai pu.
- On vous à ordonné ? Qui peut bien être l'auteur de ce message ? Quoiqu'il en soit ça m'est égal, parlez vite Soldat.
- Bien Monsieur. Vous souvenez-vous de la descente dans l'appartement d'un homme mysterieux dans le but d'y récupérer des documents... On m'a demandé d'expertiser ces documents pour vérifier leur authenticité et en retirer certains codes je suis donc à la recherche du Capitaine qui à ses documents en sa possession.
- Rah toutes ces absurdités des Scribes et autres écrivain, bien, c'est le Capitaine Chouarzy qui à les document en sa possession, sont bureau est au deuxième étage, couloir de droite, vous ne pouvez pas vous tromper.
- Merci bien Messieurs, j'y vais de ce pas !
Le deuxième étage hein ? L'Assassin retourna vers les escaliers et monta un étage et pris à droite, il tomba face à un bureau, occupé par un Capitaine. "Manière forte ou douce ? J'hésite vraiment...".
- Mes hommages Capitaine, j'ai entendu parler de la prise effectuée chez cette vermine, c'est du beau travail, j'espère un jour avoir l'occasion de briller autant que vous dans ma carrière.
- Hé bien, c'est sympathique de votre part Soldat. Êtes-vous ici pour autre chose ?
- En effet, je suis en charge d'authentifier les documents qui ont été trouver et de déchiffrer les éventuels codes du message.
- Voyez-vous ça, vous n'avez pas été mis au courant ?
- De ?
- Les documents ont été authentifiés hier, ce sont des vrais et il n'y avait aucun code dedans, tout est clair comme de l'eau de roche, avec ça, on va pouvoir faire tomber ces salaud.
Canarchy remarqua un coffre derrière le Capitaine, le genre de coffre ou on range des choses importantes. Bien, tuer un Capitaine ne devrait pas poser de problème, et puis ce sera vu comme une represaille de notre part, j'aime faire dans le théâtral.
- A propos Soldat, votre tête ne me dis rien, vous êtes nouveau ?
- Tout à fait, j'ai été engagé recemment pour récupérer ces documents, alors donnez les moi sans faire d'histoire, leur propriétaire est plutôt mécontent.
- Et si je refuse ?
- Vous devrez mourir mon Capitaine.
- Très drôle, et bien, jouons !
Le Capitaine Chouarzy donna un coup de pied dans son bureau qui alla s'écraser dans le mur. "Il à l'air costaud le bougre" se dit l'Assassin. Il sortit son épée et se mit en garde face a Chouarzy qui venait de faire de même. Ils échangèrent quelques coups et les lames s'entrechoquèrent dans le calme du bureau. Le Capitaine fonça épaule en avant, Canarchy esquiva in extremis et le mur donnant sur le couloir fut détruit. "Merde, à ce rythme là il va rameuter toute la garnison, je dois en finir rapidement", il lança un premier couteau de lancer vers l'oeil du Militaire, qui l'esquiva d'un revers de la tête. Une salve de trois couteaux fut lancée par l'assassin et le directeur les esquiva d'un pas de côté avant de crier de douleur.
- Vous les "forces de l'ordre" comme vous prenez plaisir à vous appeller, vous êtes drôle. Toujours à penser à l'instant présent et à suivre des ordres comme des p'tits chiens, j'aime mieux avoir un coup d'avance si vous voyez ce que je veux dire.
Le Capitaine avait posé un genou au sol mais se releva aussitôt, un des couteaux de Canarchy planté dans son genou droit. Il l'arracha et retenu un cri, l'assassin fondit sur lui en lui donnant un coup de pied dans son genou blessé, il encaissa un coup de poing de l'homme et fut envoyé contre un mur. En se relevant, il aperçut que Chouarzy le chargeait, épée à la main et tenta une esquive. Il fut plaqué contre le mur et la lame du capitaine avait transpercé son flanc droit. Il cracha du sang et enfonca sa griffe droite dans le flanc du Capitaine qui relacha son étreinte.
- Donnez moi ces foutues clés ou je vous tue Monsieur Capitaine Justice.
- Plutôt mourir !
- C'est noté, de toutes façons vous devez déjà sentir l'effet du poison, on va continuer de rigoler un peu ensemble... Qu'est-ce que... ?!
On entendit des bruits de course dans les couloirs, les gardes étaient en route, il lui fallait faire vite. Il remarqua une grande clé dorée à la ceinture de l'homme et l'attrapa au passage, de son autre bras il lui enfonça son épée dans le ventre avant de recevoir un coup de pied dans sa blessure.
- Bordel, enfoiré de Capitaine, on se reverra.
Chouarzy était au sol, respirant bruyamment au milieu d'une flaque de sang. Canarchy l'enjamba rapidement et ouvrir le coffre. Beaucoup de documents en forme de parchemins roulés. Il se dépêcha et trouva le document avec le sceau de serpent dans le coin inférieur droit. Il le pris rapidement et se dirigea vers la porte par laquelle il était arrivé et s'arrêta. "Mauvaise idée, ils ne font pas tarder à arriver... Hé merde !".
Des gardes venait d'arriver devant la pièce, le mur brisé les laissait à découvert, arme à la main, bouclier dans l'autre, ils prenaient position, certains chargèrent l'assassin en voyant le Capitaine au sol. Il couru rapidement vers la fenêtre et se lança, il attéri sur les toits du bâtiment et passa rapidement à l'étage inférieur puis redescendit du côté d'une ruelle. Canarchy abandonna rapidement son uniforme de garde et se dirigea aussi vite qu'il le pu vers la forêt, ils n'oserait probablement pas le suivre...